Sur l'objet, il s'agit plus de renforcer les droits des citoyens, et de donner une chance aux règlements amiables en évitant des recours aux tribunaux administratifs.
● Vous évoquez l'article L. 2121-22 du CGCT et la possibilité de former des commissions chargées d'étudier les questions soumises au conseil, en précisant quelles peuvent entendre des personnes qualifiées extérieures au conseil municipal.
Vous soulignez l'alinéa 1 et cela concerne les communes de plus de 50 000 habitants.
Nous nous permettons de vous faire remarquer que c'est laissé au bon vouloir des élus, que les administrés n'ont pas la parole et quid des petites communes?
- ● Vous évoquez l'article L. 2143-2 du CGCT, le conseil municipal peut créer des comités consultatifs sur tout problème d'intérêt communal concernant tout ou partie du territoire de la commune précisant qu'ils comprennent des personnes qui peuvent ne pas appartenir au conseil, notamment des représentants des associations locales. Vous spécifiez que les commissions consultatives des services publics locaux sont instituées, conformément aux dispositions de l'article L. 1413-1 du code susvisé, dans les communes de plus de 10 000 habitants. Vous ajoutez que des conseils de quartier, institués par l'article L. 2143-1 du CGCT permet aux citoyens pour les communes de plus de 20 000 habitants, d'exercer un rôle consultatif et d'initiative et de prendre ainsi part à la vie de la cité, sans pour autant mettre en péril le principe de la démocratie représentative.
- ● Autrement dit, dans les villes de moins de 10 000 habitants, les élus peuvent se conduire en dictateurs sans que l'Etat et la justice ne puisse rien y trouver à redire.
- ● D'expériences, malheureusement c'est très problématique car Embrun compte moins de 7 000 habitants et que notre maire a décrété que bien qu'ACDC existe et fonctionne normalement depuis 5 ans, pour elle nous n'existons pas et elle est allée jusqu'à le prétendre par voix d'avocat au tribunal administratif le 20 décembre dernier afin d'éliminer notre recours. Tout étant fait pour tenter de nous faire disparaître, comment voulez-vous que le maire accepte les participations associatives de concertation? Ils préfèrent écouter les lobbyistes de la promotion immobilière, et ne respectent même pas toujours les lois, comme vous pouvez encore le constater dernièrement sur notre blog, concernant l'affichage.
Les articles du code général des collectivités territoriales que vous avez invoqués dans votre argumentation mettent en évidence une contradiction avec le code administratif qui dispose dans son premier principe, de l'égalité des administrés devant la loi, les règlements et les services publics. Ce qui n'est présentement pas le cas.
- ● Sur le deuxième point, de l'enregistrement audio et la conservation des dialogues des conseils municipaux, vous évoquez l'article L. 2121-18 alinéa 3 du CGCT et la réponse n° 64615, à un député, du 12 juillet 2005 par le Ministre de l'Intérieur, ce principe fonde « le droit des conseillers municipaux comme les membres de l'assistance à enregistrer les débats ». Et aussi que la jurisprudence a été conduite à décider que « les administrés ont la faculté d'enregistrer les débats du conseil municipal » et qu'est illégale l'interdiction par le maire de procéder à un tel enregistrement dès lors que les modalités de l'enregistrement ne sont pas « de nature à troubler le bon ordre des travaux de l'assemblée communale ». Vous évoquez aussi l'article L. 2121-26 du CGCT, « toute personne physique ou morale a le droit de demander communication des procès-verbaux du conseil municipal » et la réponse n° 57167 du Ministre de l'Intérieur du 22 mars 2005, « le droit d'accès(...) pour toute personne, conseiller municipal, habitant ou autre » aux renseignements sonores ou visuels des séances de cette assemblée délibérante.
● Or ces dispositions ne correspondent pas à nos attentes, car aucune obligation conservatoire, sans possibilité de falsification possible, n'est demandée.
● Là encore notre expérience est révélatrice d'un vide préjudiciable aux administrés.
● Exemple: le 1er juillet 2006 le Dauphiné Libéré publie « A l'heure d'approuver le PLU, le maire déclarait: « il n'est pas parfait, mais nous avons fait au mieux et il ne semble pas rester de point conflictuel », propos contredits le lendemain puisque l'Association Contrôle Défense Chalvet insatisfaite de l'écoute reçue et des réponses attendues, a déclaré son intention de saisir le tribunal administratif. » En réalité aucune de nos remarques n'ont été prises en compte, malgré les commentaires positifs pour notre travail de la part du commissaire enquêteur. Pire, étant donné notre recours, les dialogues du conseil municipal ont été changés au point de dire le contraire de ce qui avait été dit en séance et rapporté par la presse. Ils sont devenus: «le conseiller aurait demandé: y a-t-il eu des problèmes conflictuels lors de l'enquête? » en réalité il a demandé: « doit-on s'attendre à des problèmes? » ce qui n'est pas du tout la même chose. Le conseiller avait aussi demandé si les personnes l'ayant demandé ont été reçue, ce qu'a affirmé le maire, or nous avons produit au tribunal administratif plusieurs preuves du contraire. La séance suivante s'est ouverte sur une demi heure de bataille verbale sur ce sujet.
● Nous savons que ces pratiques malhonnêtes ne sont pas l'exclusivité de notre commune.
● Nous demandons de rendre le débat public et le respect des décisions démocratiques.
● Il n'est pas normal que la majorité d'un conseil municipal se mette d'accord en coulisse pour laisser mentir le maire, sur le contenu de la séance précédente, pour tromper les juges.
● Sur les contrôles de légalité en matière d'urbanisme et plus spécialement la procédure entrée en vigueur le 1er octobre 2007, je vous invite à consulter notre blog illustré de preuves en photos et de la réponse du ministère de l'équipement. (défaut de description des projets)
En conclusion, je vous prie, Monsieur le Médiateur de la République, de bien vouloir porter une attention particulière à nos propositions de réformes, qui ne sont pas coûteuses, au contraire, et qui n'ont pour autre but que d'instaurer plus de respect des administrés, et de comportements démocratiques, en permettant des solutions amiables, plutôt que les mises devant les faits accomplis et les passages obligés par les tribunaux qui rendent leurs décisions plusieurs années plus tard, trop tard.